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BOOTPARAM(7) Manuel du programmeur Linux BOOTPARAM(7)

NOM

bootparam - Introduction aux paramètres de démarrage du noyau Linux

DESCRIPTION

Le noyau Linux accepte un certain nombre d'options en ligne de commandes, également appelées paramètres de démarrage, au moment où il est chargé. En général, c'est principalement utilisé pour fournir au noyau des informations sur les paramètres matériels, qu'il serait incapable de déterminer seul, ou pour éviter/remplacer les valeurs qu'il détecterait normalement.

Quand le noyau est démarré directement par le BIOS (par exemple, depuis une disquette sur laquelle le noyau a été copié en utilisant « cp zImage /dev/fd0 »), il n'est pas possible de préciser des paramètres. Aussi, afin de tirer parti de ces possibilités, vous devez utiliser un chargeur capable de transmettre les options, comme GRUB.

Liste des paramètres

La ligne de commande du noyau est une liste de chaînes de caractères (les paramètres) séparées par des espaces. La plupart des paramètres de démarrage ont la forme suivante :


nom[=valeur_1][,valeur_2]...[,valeur_10]

où « nom » est un mot clé unique utilisé pour identifier la partie du noyau à laquelle les valeurs éventuelles sont associées. La limite de 10 valeurs est effective, le code actuel ne gérant que 10 paramètres par mot clé, séparés par des virgules. (Néanmoins, vous pouvez réutiliser le même mot clé avec 10 paramètres supplémentaires dans certaines situations complexes inhabituelles, en espérant que la fonction d'initialisation les gérera.)

La plupart du traitement est codé dans le fichier source du noyau init/main.c. Tout d'abord, le noyau vérifie si le paramètre est l'un des mots clé « root », « nfsroot », « nfsaddrs », « ro », « rw » , « debug » ou « init ». La signification de ces options est décrite ci-dessous.

Ensuite, il parcourt une liste de fonctions d'initialisation (contenue dans la table bootsetups) pour vérifier si la chaîne du paramètre spécifiée (par exemple « toto ») est associée à une fonction d'initialisation (« toto_setup() ») pour un périphérique particulier ou une partie du noyau. Si la la ligne toto=3,4,5,6 est fournie, le noyau cherchera alors dans la table bootsetups si « toto » est enregistré. S'il l'est, le noyau appellera la fonction associée à « toto » (toto_setup()) en lui passant les paramètres 3, 4, 5 et 6 donnés sur la ligne de commande.

Tout ce qui est de la forme « toto=titi » et qui ne concerne pas une des fonctions d'initialisation décrites ci-dessus est interprété comme une variable d'environnement à définir. Un exemple (inutile ?) serait l'utilisation de « TERM=vt100 » comme paramètre de démarrage.

Les paramètres restants, qui n'ont pas été interceptés par le noyau et qui ne sont pas interprétés comme des variables d'environnement, seront passés au processus numéro un, habituellement le programme init(1). Le paramètre le plus courant dans ce cas est le mot « single » qui indique à init(1) de démarrer en mode mono-utilisateur, sans lancer tous les démons habituels. Regardez la page de manuel de la version d'init(1) installé sur votre système pour connaître les paramètres acceptés.

Paramètres généraux non spécifiques à un périphérique

'init=...'
Définit la commande initiale à faire exécuter par le noyau. Si ce paramètre n'est pas fourni ou est introuvable, le noyau essaiera successivement /sbin/init, /etc/init, /bin/init, /bin/sh et paniquera si tout cela échoue.
'nfsaddrs=...'
Définit l'adresse de démarrage par nfs. Cette adresse est utilisée en cas de démarrage par le réseau.
'nfsroot=...'
Définit le nom nfs de la racine. Si cette chaîne ne commence ni par « / », ni par « , », ni par un chiffre, elle est alors préfixée automatiquement par « /tftpboot/ ». C'est utilisé en cas de démarrage par le réseau.
'no387'
(Uniquement si la constante CONFIG_BUGi386 est définie.) Certaines puces de coprocesseur i387 ont des bogues qui apparaissent en mode protégé 32 bits. Par exemple, les premières puces ULSI-387 bloquent le système durant l'exécution des opérations en virgule flottante. Si le paramètre « no387 » est indiqué, Linux ignore le coprocesseur arithmétique même s'il en détecte un. Bien sûr, le noyau doit être compilé avec la gestion de l'émulation mathématique.
'no-hlt'
(Uniquement lorsque la constante CONFIG_BUGi386 est définie.) Certaines anciennes puces i486DX-100 ont un problème avec l'instruction « hlt », car elles ne peuvent pas reprendre fiablement le cours des opérations après l'utilisation de « hlt ». L'option « no-hlt » indique à Linux d'utiliser une boucle infinie quand il n'y a rien à faire et de ne pas arrêter le processeur. Cela permet d'utiliser Linux avec ces puces cassées.
'root=...'
Ce paramètre indique au noyau quel périphérique doit être utilisé comme système de fichiers racine pendant le démarrage. La configuration par défaut est déterminée lors de la compilation du noyau, et est généralement identique à la racine du système de fichiers utilisé lors de la compilation. Pour remplacer cette valeur et sélectionner par exemple le second lecteur de disquette, on utilisera « root=/dev/fd1 ».

Le périphérique racine peut être spécifié de manière symbolique ou numérique. Une spécification symbolique est de la forme /dev/XXYN, où XX désigne un type de périphérique (« hd » pour un disque dur compatible ST-506, avec Y dans « a-d » ; « sd » pour un disque compatible SCSI, avec Y dans « a-e » ; « ad » pour un disque Atari ACSI, avec Y dans « a-e » ; « ez » pour un disque amovible Syquest EZ135 sur le port parallèle, avec Y valant « a » ; « xd » pour un disque compatible XT, Y étant « a » ou « b » ; « fd » pour un lecteur de disquette, Y étant le numéro — fd0 serait le disque « A: » sous DOS, et fd1 serait le « B: »), Y la lettre ou le numéro du lecteur, et N le numéro (en décimal) de la partition sur ce périphérique (absent pour les disquettes). Les noyaux récents autorisent de nombreux autres types de périphériques, principalement pour les CD-ROM : nfs, ram, scd, mcd, cdu535, aztcd, cm206cd, gscd, sbpcd, sonycd, bpcd. (Le type nfs indique un démarrage par le réseau, et ram se rapporte à un disque virtuel en mémoire.)

Cela n'a rien à voir avec la désignation des périphériques dans le système de fichiers, le préfixe « /dev/ » est purement conventionnel.

La spécification numérique, plus compliquée et moins portable, du périphérique racine en utilisant les numéros majeur et mineur est également acceptée. (Par exemple, /dev/sda3 a pour nombres majeur et mineur respectivement 8 et 3, et peut donc être mentionné ainsi : « root=0x803 ».)

'rootfstype=...'
L'option « rootfstype » demande au noyau de monter le système de fichiers racine comme s'il était du type spécifié. Cela peut-être utile, par exemple, pour monter un système de fichiers ext3 en tant qu'ext2 et pouvoir alors supprimer le journal dans le système de fichiers racine, c'est-à-dire de repasser ce système de fichiers d'ext3 en ext2 sans avoir besoin de redémarrer à partir d'une autre source.
'ro' et 'rw'
L'option « ro » demande au noyau de monter le système de fichiers racine en lecture seule, pour que les programmes de vérification de la cohérence du système de fichiers puissent travailler sur un système au repos. Aucun processus ne peut écrire sur le système de fichiers en question jusqu'à ce qu'il soit remonté en lecture/écriture, par exemple avec la commande « mount -w -n -o remount / ». (Consultez mount(8).)

L'option « rw » indique au noyau de monter le système de fichiers racine en lecture/écriture. C'est l'option par défaut.

'resume=...'
Cela indique au noyau l’emplacement des données stockées sur disque à utiliser pour revenir d’hibernation. C’est en général le même que la partition ou le fichier d’échange. Exemple :


resume=/dev/hda2

'reserve=...'
Ce paramètre permet de protéger une zone de ports d'entrée-sortie de l'autodétection. La forme de l'option est :


reserve=base_IO,longueur[,base_IO,longueur]...

Pour certaines machines, il peut être nécessaire d'empêcher les pilotes de rechercher des périphériques dans des régions spécifiques. En effet, certains matériels peuvent mal réagir à l'autodétection, ou seraient mal reconnus.

L'option reserve indique une zone de ports d'entrée-sortie qu'il ne faut pas examiner. Un pilote de périphérique n'utilisera pas une région réservée, à moins qu'une autre option le lui indique explicitement.

Par exemple, la ligne de commande


reserve=0x300,32 blah=0x300

empêche tous les pilotes, sauf « blah », d'examiner 0x300-0x31F.
'mem=...'
L'appel BIOS, défini dans les spécifications du PC, qui indique la quantité de mémoire installée, n'est prévu que pour la détection de 64 Mo au plus. Linux utilise cet appel BIOS pendant le démarrage pour obtenir la quantité de mémoire installée. Si vous avez plus de 64 Mo, vous devez utiliser ce paramètre de démarrage pour indiquer au noyau la valeur exacte. Cette valeur est fournie en décimal ou en hexadécimal (préfixe 0x), et les suffixes « k » (multiplié par 1024) ou « M » (multiplié par 1 048 576) peuvent être utilisés. Voici un extrait d'une note de Linus sur l'utilisation du paramètre « mem= » :


Le noyau acceptera n'importe quelle valeur fournie pour le paramètre « mem=xx » et s'il s'avère que vous lui avez menti, il plantera horriblement tôt ou tard. Ce paramètre indique la plus haute adresse mémoire accessible, ainsi « mem=0x1000000 » signifie que vous avez 16 Mo de RAM, par exemple. Pour une machine avec 96 Mo cela serait « mem=0x6000000 ».

NOTE : certaines machines peuvent utiliser une extrémité de la mémoire pour cacher le BIOS ou n'importe quoi d'autre, aussi vous ne pourrez pas adresser les 96 Mo en entier. L'inverse est aussi vrai, certaines cartes mères vont projeter la mémoire physique recouverte par le BIOS juste au-dessus de la mémoire accessible, auquel cas vous auriez accès à 96 Mo + 384 ko par exemple. Si vous faites croire à Linux qu'il dispose de plus de mémoire que ce qu'il a en réalité, de mauvaises choses vont se produire : peut-être pas tout de suite, mais plus tard à coup sûr.

Vous pouvez aussi utiliser l'argument « mem=nopentium » au boot pour désactiver les tables de pages de 4 Mo sur les noyaux configurés pour les systèmes IA32 avec un processeur pentium ou plus récent.

'panic=N'
Par défaut, le noyau ne redémarrera pas automatiquement après un cas de panique, mais cette option permet de faire redémarrer le noyau après N secondes (si N est supérieur à zéro). Ce délai peut également être configuré avec :


echo N > /proc/sys/kernel/panic

'reboot=[warm|cold][,[bios|hard]]'
(Uniquement si la constante CONFIG_BUGi386 est définie.) Depuis le noyau 2.0.22, les redémarrages sont par défaut faits à froid. Certains ont demandé la restauration de l'ancienne valeur par défaut « reboot=warm ». (Un redémarrage à froid peut être nécessaire pour réinitialiser certains périphériques, mais risque de détruire des données présentes dans le cache des disques. Un redémarrage à chaud peut être plus rapide.) Par défaut, le redémarrage est effectué matériellement, en demandant au contrôleur de clavier de baisser le niveau de la ligne reset. Il existe toutefois des cartes mères où cela ne fonctionne pas. L'option « reboot=bios » permet alors de redémarrer de manière logicielle, en appelant le BIOS.
'nosmp' et 'maxcpus=N'
(Seulement si la constante __SMP__ est définie.) L'option « nosmp » ou « maxcpus=0 » en ligne de commande empêche entièrement l'activation du mode SMP. Une option « maxcpus=N » limite le nombre maximal de processeurs activés en mode SMP.

Paramètres de démarrage pour les développeurs du noyau

'debug'
Les messages du noyau sont manipulés par le démon de journalisation klogd, pour qu'ils puissent être stockés sur disque. Les messages disposant d'une priorité supérieure à la valeur console_loglevel sont aussi affichés sur la console. (Pour ces niveaux, consultez <linux/kernel.h>.) Par défaut, cette variable est définie pour journaliser tout ce qui est plus important que les messages de débogage. Ce paramètre de démarrage demandera au noyau d'afficher également les messages de la priorité DEBUG. Le niveau de la console peut aussi être modifié pendant l'exécution, avec une option de klogd. Consultez klogd(8).
'profile=N'
Il est possible d'activer les fonctions de suivi du noyau si l'on désire s'assurer de l'emplacement où le noyau consomme ses cycles CPU. Le suivi est activé en définissant la variable prof_shift avec une valeur non nulle. Cela peut être effectué soit en définissant la constante CONFIG_PROFILE durant la compilation, soit en indiquant l'option « profile= » au démarrage. La valeur reçue par la variable prof_shift sera N s'il est fourni, ou CONFIG_PROFILE_SHIFT si cette variable existe ou 2 par défaut. La signification de la variable correspond à la finesse du suivi : à chaque saut d'horloge, si le système exécute du code du noyau, un compteur est incrémenté :


profile[adresse >> prof_shift]++;

Les informations brutes concernant le suivi peuvent être lues dans /proc/profile. Vous préférerez probablement utiliser un outil comme readprofile.c pour les examiner. L'écriture dans /proc/profile effacera les compteurs.

'swap=N1,N2,N3,N4,N5,N6,N7,N8'
Cela permet de configurer les huit paramètres max_page_age, page_advance, page_decline, page_initial_age, age_cluster_fract, age_cluster_min, pageout_weight, bufferout_weight qui contrôlent l'algorithme d'échange du noyau. À n'utiliser que par les développeurs du noyau.
'buff=N1,N2,N3,N4,N5,N6'
Cela permet de configurer les six paramètres max_buff_age, buff_advance, buff_decline, buff_initial_age, bufferout_weight, buffermem_grace qui contrôlent la gestion des tampons du noyau. À n'utiliser que par les développeurs du noyau.

Paramètres de démarrage pour disques virtuels

(Uniquement si le noyau a été compilé avec l'option CONFIG_BLK_DEV_RAM.) Il est généralement déconseillé d'utiliser un disque virtuel sous Linux. Le système gérera mieux la mémoire disponible tout seul. Néanmoins, pendant le démarrage, ou durant la création de disquettes de démarrage, il peut être utile de charger le contenu d'une disquette sur un disque virtuel. Il peut également arriver sur certains systèmes que des modules particuliers concernant les systèmes de fichiers ou le matériel doivent être chargés avant l'accès au disque principal.

Avec Linux 1.3.48, la gestion des disques virtuels a été profondément modifiée. Auparavant, la mémoire était allouée de manière statique, avec un paramètre « ramdisk=N » qui indiquait la taille (cela pouvait aussi être configurée directement dans l'image du noyau à la compilation). Actuellement, les disques virtuels utilisent les tampons caches et grossissent dynamiquement. Pour obtenir plus d'informations avec les nouveaux disques virtuels, consultez le fichier source du noyau Documentation/blockdev/ramdisk.txt (Documentation/ramdisk.txt dans les anciens noyaux).

Il y a quatre paramètres, deux booléens et deux entiers.

'load_ramdisk=N'
Si N vaut 1, un disque virtuel est chargé en mémoire. Si vaut 0 aucun disque virtuel n'est chargé (comportement par défaut).
'prompt_ramdisk=N'
Si N vaut 1, l'insertion d'une disquette est demandée (comportement par défaut). Si N vaut 0, rien n'est demandé (donc ce paramètre n'est jamais utilisé).
'ramdisk_size=N' ou (obsolète) 'ramdisk=N'
Définit la taille maximale du disque virtuel à N ko. Par défaut, la valeur est de 4096 ko (4 Mo).
'ramdisk_start=N'
Indique le numéro de bloc de départ (l'emplacement sur la disquette où démarre le contenu du disque virtuel). C'est utile dans le cas où l'image du disque virtuel suit une image de noyau.
'noinitrd'
(Uniquement si le noyau a été compilé avec les options CONFIG_BLK_DEV_RAM et CONFIG_BLK_DEV_INITRD.) On peut actuellement compiler le noyau pour qu'il utilise initrd. Quand cette possibilité est activée, le processus de démarrage charge le noyau et un disque virtuel initial. Puis le noyau convertit initrd en un disque virtuel « normal » qui est monté en lecture/écriture à la racine. Ensuite /linuxrc est exécuté. Ensuite, le vrai système de fichiers est monté à la racine, et le système initrd est déplacé dans /initrd. Enfin, la séquence de démarrage habituelle (appel de /sbin/init) est exécutée.

Pour une description détaillée des possibilités de initrd, consultez le fichier source du noyau Documentation/initrd.txt.

L'option « noinitrd » indique au noyau que contrairement aux options avec lesquelles il a été compilé, il ne doit pas effectuer les étapes sus-mentionnées, mais au contraire laisser les données de initrd sous /dev/initrd. (Ce périphérique ne peut être utilisé qu'une seule fois, les données sont libérées dès que le dernier processus les ayant utilisé a fermé /dev/initrd.)

Paramètres de démarrage pour périphériques SCSI

Notations générales pour cette section :

iobase -- le premier port d'entrée-sortie utilisé par l'hôte SCSI. Il est indiqué en notation hexadécimale, habituellement dans l'intervalle allant de 0x200 à 0x3ff.

irq -- l'interruption matérielle pour laquelle la carte est configurée. Les valeurs valables dépendent de la carte en question, mais sont généralement 5, 7, 9, 10, 11, 12, et 15. Les autres valeurs sont plutôt utilisées par des périphériques comme les disques IDE, les lecteurs de disquettes, les ports série, etc.

scsi-id -- l'identifiant utilisé par l'adaptateur pour se distinguer sur le bus SCSI. Peu d'adaptateurs permettent de modifier cette valeur, qui est la plupart du temps figée en interne. La valeur classique est 7 mais les cartes Seagate et Future Domain TMC-950 utilisent 6.

parité -- le fait que l'adaptateur SCSI attende que le périphérique lui fournisse ou non une valeur de parité pour tous les échanges d'informations. Un 1 valide le contrôle de parité, un 0 le désactive. Encore une fois, tous les adaptateurs ne gèrent pas la modification de ce comportement comme paramètre de démarrage.

'max_scsi_luns=...'
Un périphérique SCSI peut contenir plusieurs « sous-périphériques » en lui-même. L'exemple courant est celui des nouveaux lecteurs de CD-ROM qui gèrent plusieurs disques en même temps. Chaque CD est adressé par un numéro d'unité logique, « Logical Unit Number » (LUN). Cependant, la plupart des périphériques SCSI, comme les disques durs ou les lecteurs de bande, n'ont qu'un seul sous-périphérique avec un LUN nul.

Certains périphériques SCSI mal conçus ne peuvent pas être détectés sur un LUN différent de zéro. Ainsi, si la constante de compilation CONFIG_SCSI_MULTI_LUN n'est pas définie, les noyaux récents n'examineront que le LUN zéro.

Pour indiquer le nombre de LUN à examiner au démarrage, on indiquera « max_scsi_luns=n » comme paramètre, n étant un nombre entre 1 et 8. Pour éviter les ennuis décrits ci-dessus, on utilisera n=1 avec des périphériques à problèmes.

Certaines configurations au démarrage des lecteurs de bandes SCSI peuvent être effectuées ainsi :


st=taille_tampon[,seuil_écriture[,tampons_max]]

Les deux premiers nombres sont indiqués en ko. La valeur par défaut de taille_tampon est 32 ko, et la taille maximale exagérément grande est 16384 ko. Le nombre seuil_écriture représente la valeur à partir de laquelle le tampon est effectivement écrit sur la bande, par défaut 30 ko. Le nombre maximal de tampons varie avec le nombre de lecteurs détectés, et vaut 2 par défaut. Un exemple d'utilisation serait :


st=32,30,2

Des précisions complètes sont disponibles dans le fichier Documentation/scsi/st.txt (ou drivers/scsi/README.st pour les noyaux plus anciens) du répertoire scsi des sources du noyau Linux.
Les numéros aha se réfèrent aux cartes, et les numéros aic à la véritable puce SCSI placée sur ces cartes, y compris la Soundblaster-16 SCSI.

Le code de détection pour ces hôtes SCSI recherche un BIOS installé, et si aucun n'est présent, la carte ne sera pas trouvée. Il vous faudra alors utiliser un paramètre de la forme :


aha152x=iobase[,irq[,scsi-id[,reconnexion[,parité]]]]

Si le pilote a été compilé avec les options de débogage, une sixième valeur peut spécifier le niveau de débogage.

Tous les paramètres sont identiques à ceux décrits au début de cette section et la valeur reconnexion permettra au périphérique de se déconnecter/reconnecter si elle est non nulle. Un exemple d'utilisation serait :


aha152x=0x340,11,7,1

Tous les paramètres doivent être indiqués dans l'ordre, ce qui signifie que pour spécifier une parité, il faut également spécifier les valeurs de iobase, irq, scsi-id et reconnexion.
Les cartes aha1542 disposent d'un contrôleur de disquettes i82077, mais pas les cartes aha1540. Ce sont des cartes maîtresses sur le bus, et ont un paramètre indiquant leur « courtoisie » dans le partage du bus avec d'autres périphériques. Les paramètres de démarrage ressemblent à


aha1542=iobase[,buson,busoff[,vitesse_dma]]

Les valeurs valables de iobase sont habituellement 0x130, 0x134, 0x230, 0x234, 0x330, ou 0x334. Des cartes clones peuvent proposer d'autres valeurs.

Les valeurs buson et busoff se réfèrent au nombre de microsecondes pendant lesquelles la carte maîtrise le bus ISA. Les valeurs par défaut sont 11 microsecondes on, et 4 microsecondes off, ainsi d'autres cartes (comme les cartes Ethernet ISA LANCE) peuvent accéder au bus ISA.

La valeur vitesse_dma se rapporte au débit (en Mo/sec) utilisé pour les transferts DMA (Direct Memory Access). La valeur par défaut est 5 Mo/sec. Des cartes récentes permettent de choisir cette valeur dans une configuration logicielle, les anciennes en positionnant des cavaliers. On peut utiliser des valeurs jusqu'à 10 Mo/sec, à condition que la carte mère soit capable de les gérer. Il faut expérimenter prudemment pour les valeurs dépassant 5 Mo/sec.

Ces cartes peuvent accepter un paramètre de la forme :


aic7xxx=extended,no_reset

La valeur extended, si elle est non nulle, indique que la traduction étendue est validée pour les gros disques. La valeur no_reset, si elle est non nulle, indique que le pilote ne doit pas réinitialiser le bus SCSI lors du démarrage de l'hôte.
Le pilote AdvanSys accepte jusqu'à quatre adresses d'entrée-sortie qui seront examinées pour détecter une carte SCSI AdvanSys. Ces valeurs, si elles sont utilisées, ne modifient en rien la détection des périphériques EISA ou PCI. Elles ne concernent que les cartes ISA ou VLB. De plus si le pilote a été compilé avec les options de débogage, le niveau de débogage peut être configuré avec le paramètre 0xdeb[0-f]. Le niveau des messages de débogage est configuré avec la valeur 0-f permettant ainsi d'accéder à 16 niveaux de messages.
Syntaxe :


AM53C974=host-scsi-id,target-scsi-id,max-rate,max-offset

Syntaxe :

BusLogic=N1,N2,N3,N4,N5,S1,S2,...

Pour une description détaillée des paramètres de ligne de commandes concernant les périphériques BusLogic, consultez le fichier source du noyau drivers/scsi/BusLogic.c. Le texte ci-dessous en est un extrait très abrégé.

Les paramètres N1-N5 sont des entiers, les paramètres S1,... des chaînes de caractères. N1 correspond à l'adresse d'entrée-sortie où l'adaptateur est situé. N2 est la taille de la file d'attente (Tagged Queue Depth) pour les périphériques qui prennent en charge le « Tagged Queuing ». N3 est le temps de démarrage du bus (Bus Settle Time) en secondes. Il s'agit de la durée d'attente entre une réinitialisation matériel d'un adaptateur hôte qui déclenche une réinitialisation du bus SCSI, et toute autre commande SCSI. N4 sont des options locales (pour un adaptateur hôte). N5 sont des options globales (pour tous les adaptateurs hôtes).

Les chaînes d'options sont utilisées pour obtenir un contrôle sur le « Tagged Queuing » (TQ:Default, TQ:Enable, TQ:Disable, TQ:<Per-Target-Spec>), sur l'Error Recovery (ER:Default, ER:HardReset, ER:BusDeviceReset, ER:None, ER:<Per-Target-Spec>), et sur la détection de l'adaptateur hôte (NoProbe, NoProbeISA, NoSortPCI).

La liste par défaut des ports d'entrée-sortie à examiner peut être modifiée avec


eata=iobase,iobase,....

Syntaxe :


fdomain=iobase,irq[,adapter_id]

Syntaxe :


gvp11=dma_transfer_bitmask

Syntaxe :


tmc8xx=mem_base,irq

La valeur mem_base est l'adresse utilisée par la carte pour projeter ses ports d'entrée-sortie en mémoire. C'est généralement l'une des valeurs suivantes : 0xc8000, 0xca000, 0xcc000, 0xce000, 0xdc000 ou 0xde000.
Syntaxe :


in2000=S

où S est une chaîne d'éléments « mots-clés[:valeur] », séparés par des virgules. Les mots-clés reconnus sont (certains nécessitent des valeurs) : ioport:addr, noreset, nosync:x, period:ns, disconnect:x, debug:x, proc:x. Pour des précisions sur ces paramètres, consultez le fichier source du noyau drivers/scsi/in2000.c.
Le paramètre de démarrage est de la forme


ncr5380=iobase,irq,dma

ou


ncr53c400=iobase,irq

Si la carte n'utilise pas les interruptions, une valeur d'IRQ de 255 (0xff) permettra de les désactiver. Une valeur IRQ de 254 réclame une autodétection. Des précisions supplémentaires sont disponibles dans le fichier Documentation/scsi/g_NCR5380.txt (ou drivers/scsi/README.g_NCR5380 pour les noyaux plus anciens) dans les sources du noyau Linux.
Syntaxe :


ncr53c8xx=S

où S est une chaîne d'éléments « mots_clés:valeur », séparés par des virgules. Les mots clé reconnus sont : mpar (master_parity), spar (scsi_parity), disc (disconnection), specf (special_features), ultra (ultra_scsi), fsn (force_sync_nego), tags (default_tags), sync (default_sync), verb (verbose), debug (debug), burst (burst_max). Pour des précisions sur les valeurs correspondantes, consultez le fichier source du noyau drivers/scsi/ncr53c8xx.c.
Syntaxe :


ncr53c406a=iobase[,irq[,fastpio]]

Utiliser irq = 0 pour un fonctionnement sans interruption. Définir fastpio à 1 pour un mode pio rapide, et à 0 pour un mode lent.
La PAS16 utilise une puce SCSI NC5380, et les modèles récents permettent une configuration de la carte sans avoir recours aux cavaliers. Le paramètre de démarrage est de la forme :


pas16=iobase,irq

La seule nouveauté est que l'on peut indiquer la valeur 255 pour l'IRQ, ce qui configure le pilote pour un fonctionnement sans interruption, au prix d'une dégradation des performances. La valeur usuelle pour iobase est 0x388.
Si la carte n'est pas détectée au démarrage, vous devrez utiliser un paramètre de démarrage de la forme :


st0x=mem_base,irq

La valeur mem_base est l'adresse utilisée par la carte pour projeter ses ports d'entrée-sortie en mémoire. C'est généralement l'une des valeurs suivantes : 0xc8000, 0xca000, 0xcc000, 0xce000, 0xdc000 ou 0xde000.
Ces cartes, basées également sur une puce NCR5380, acceptent les options suivantes :


t128=mem_base,irq

Les valeurs acceptables de mem_base sont : 0xCC000, 0xC8000, 0xDC000, 0xD8000.
La liste par défaut des ports d'entrée-sortie à examiner peut être modifiée avec


eata=iobase,iobase,....

Syntaxe :


wd7000=irq,dma,iobase

Syntaxe :


wd33c93=S

où S est une chaîne d'options séparées par des virgules. Les options reconnues sont : nosync:bitmask, nodma:x, period:ns, disconnect:x, debug:x, clock:x, next. Pour plus de précisions, consultez le fichier source du noyau drivers/scsi/wd33c93.c.

Disques durs

Le pilote IDE accepte plusieurs paramètres, principalement pour indiquer la géométrie du disque avec des contrôleurs obsolètes. Les spécifications du disque sont indiquées en utilisant « hdX= » avec X dans l'intervalle « a-h ».

Les options communes à plusieurs disques sont indiquées avec le préfixe « hd= ». L'utilisation d'un préfixe spécifique à un disque avec une option non spécifique marchera également comme prévu.

Notez encore que « hd= » peut être utilisé pour faire référence au disque suivant, non spécifié, dans la séquence (a, ..., h). Les options « hd= » sont présentées brièvement ci-dessous, consultez le fichier Documentation/ide.txt (ou drivers/block/README.ide pour les noyaux plus anciens) dans les sources du noyau Linux pour plus de précisions.

Ces options sont utilisées pour indiquer la géométrie physique du disque. Seules les trois premières valeurs sont nécessaires. Les nombres de cylindres/têtes/secteurs seront ceux utilisés par fdisk. La valeur de compensation en écriture est ignorée pour les disques IDE. L'IRQ indiquée sera utilisée avec le contrôleur du disque dur, et n'est donc pas réellement spécifique au disque.
L'interface double IDE CMD-640 est mal conçue, car lorsqu'un disque sur la seconde interface est utilisé simultanément au disque sur la première interface, les données seront corrompues. Utiliser cette option indique au pilote de s'assurer que les deux disques ne sont jamais utilisés en même temps.
Cette option indique au pilote qu'une interface IDE DTC-2278D est présente. Le pilote essaiera alors d'utiliser des opérations spécifiques DTC, afin de valider la seconde interface, et d'obtenir des transferts rapides.
Ne pas examiner ce disque. Par exemple,


hdb=noprobe hdb=1166,7,17

va désactiver la recherche, mais indique quand même les paramètres géométriques du disque, pour qu'il soit reconnu comme périphérique bloc valide, et pourra donc être utilisé.
Certains disques ont apparemment le bit WRERR_STAT positionné en permanence. Cela active un contournement pour ces périphériques défectueux.
Cela indique au pilote IDE qu'un lecteur de CD-ROM compatible ATAPI est attaché à la place d'un disque dur normal. Dans la plupart des cas, le CD-ROM est identifié automatiquement, mais à défaut cette option peut aider.
Le pilote standard peut accepter des paramètres concernant la géométrie des disques similaires à ceux du pilote IDE. Notez cependant qu'il n'attendra que trois valeurs (cylindres/têtes/secteurs) et tout ce qui suivra sera ignoré silencieusement. De plus, il n'accepte que l'option « hd= » en paramètre, « hda= » et autres ne seront pas valables. Le format est le suivant :


hd=cylindres,têtes,secteurs

Si deux disques sont installés, ce paramètre est répété avec les paramètres de géométrie du deuxième disque.
Si vous avez la malchance d'utiliser encore ces vieilles cartes 8 bits qui transfèrent les données avec une vitesse phénoménale de 125 ko/s, voici des informations qui vous concernent. Si la carte n'est pas reconnue, il faut utiliser un paramètre de démarrage de la forme :


xd=type,irq,iobase,dma_chan

La valeur type indique le fabricant de la carte, pour ignorer l'autodétection. Pour une liste des types, consultez le fichier drivers/block/xd.c des sources du noyau. Ce type est un indice dans la table xd_sigs qui évolue suivant les versions du noyau. Aujourd'hui (Linux 2.5.0), les types sont 0=générique ; 1=DTC 5150cx ; 2,3=DTC 5150x ; 4,5=Western Digital ; 6,7,8=Seagate ; 9=Omti ; 10=XEBEC. Lorsque plusieurs types correspondent au même fabricant, ils sont équivalents.

La fonction xd_setup() ne vérifie pas les valeurs, et suppose que vous avez bien saisi les quatre, ce qui est à faire absolument. Voici un exemple d'utilisation pour un contrôleur WD1002 avec un BIOS désactivé en utilisant le paramètre de contrôleur XT « par défaut » :


xd=2,5,0x320,3

Syntaxe :


ez=iobase[,irq[,rep[,nybble]]]

Périphériques bus IBM MCA

Consultez également le fichier source du noyau Documentation/mca.txt.

Il est possible d'indiquer la géométrie désirée durant le démarrage :


ed=cyls,têtes,secteurs.

Pour un ThinkPad-720, ajoutez l'option


tp720=1.

Syntaxe :


ibmmcascsi=N

où N est le pun (ID SCSI) du sous-système.
La syntaxe pour ce type de carte est :


aztcd=iobase[,magic_number]

Si un numéro magique fourni vaut 0x79, alors le pilote démarrera quelque soit la version du matériel, même inconnue. Toutes les autres valeurs sont ignorées.
Syntaxe :


pcd.driveN=prt,pro,uni,mod,slv,dly
pcd.nice=nice

où « port » est l'adresse de base, « pro » est le numéro de protocole, « uni » est le sélecteur d'unité (pour les chaînes de périphériques), « mod » est le mode (ou -1 pour laisser le noyau choisir le meilleur automatiquement), « slv » est 1 si il s'agit d'un esclave, et « dly » est un petit entier pour ralentir les accès au port. Le paramètre « nice » demande l'utilisation par le pilote des temps d'inactivité du CPU, au détriment de la vitesse.
Cette interface CD-ROM est présente sur certaines cartes sonores Pro Audio Spectrum et sur d'autres cartes fournies par Sony. La syntaxe est la suivante :


cdu31a=iobase,[irq[,is_pas_card]]

Fournir une valeur d'IRQ nulle indique au pilote que les interruptions matérielles ne sont pas gérées (comme sur certaines cartes PAS). Si votre carte gère les interruptions, vous devez les utiliser car cela réduit grandement l'utilisation du CPU par le pilote.

La valeur de is_pas_card doit être « PAS » pour une carte Pro Audio Spectrum, et rien dans le cas contraire.

La syntaxe pour cette interface CD-ROM est :


sonycd535=iobase[,irq]

Un zéro peut être utilisé comme iobase en tant que valeur fictive si l'on veut seulement indiquer la valeur d'IRQ.
La syntaxe pour cette interface CD-ROM est :


gscd=iobase

Syntaxe :


isp16=[iobase[,irq[,dma[,type]]]]

(Trois entiers et une chaîne) si le type indiqué est « noisp16 », l'interface ne sera pas configurée. Sinon, les autres types possibles sont : « Sanyo », « Sony », « Panasonic » et « Mitsumi ».
La syntaxe pour cette interface CD-ROM est :


mcd=iobase,[irq[,wait_value]]

La valeur wait_value est utilisée comme délai interne pour les personnes qui ont des problèmes avec leur lecteur, et est implémentée ou non en fonction d'une directive #define à la compilation. Le Mitsumi FX400 est un lecteur de CD-ROM IDE/ATAPI et n'utilise pas le pilote mcd.
Il s'agit du même matériel que le précédent, mais le pilote de périphérique a des possibilités étendues. Syntaxe :


mcdx=iobase[,irq]

La syntaxe pour ce type de carte est :


optcd=iobase

La syntaxe pour ce type de carte est :


cm206=[iobase][,irq]

Le pilote suppose que les nombres entre 3 et 11 sont des valeurs d'IRQ, et ceux entre 0x300 et 0x370 des ports d'entrée-sortie. Ainsi, on peut spécifier une seule valeur ou les deux, dans un ordre quelconque. Il accepte également « cm206=auto » pour valider l'autodétection.
La syntaxe pour ce type de carte est :


sjcd=iobase[,irq[,dma_channel]]

La syntaxe pour ce type de carte est :


sbpcd=iobase,type

où type est l'une des chaînes suivantes (respecter les majuscules et les minuscules) : « SoundBlaster », « LaserMate », ou « SPEA ». La valeur pour iobase est celle de l'interface CD-ROM, et non pas celle de la partie son de la carte.

Périphériques Ethernet

Chaque périphérique utilise des paramètres spécifiques, mais ils partagent tous au moins une valeur d'IRQ, une base d'entrée-sortie et un nom. Dans sa forme la plus générique, les paramètres ressemblent à :


ether=irq,iobase[,param_1[,...param_8]],nom

Le premier paramètre non numérique est considéré comme le nom. La valeur de param_n (si elle existe) a une signification différente pour chacun des pilotes. Habituellement les valeurs param_n sont utilisées pour indiquer des options comme l'adresse d'une mémoire partagée, la sélection d'interface, le canal DMA, etc.

L'utilisation la plus courante de ce paramètre est de forcer la détection d'une seconde carte Ethernet, car l'attitude par défaut consiste a n'en détecter qu'une seule. Cela peut être effectué simplement avec :


ether=0,0,eth1

Les valeurs nulles pour irq et iobase dans l'exemple précédent indiquent au pilote d'effectuer l'autodétection.

L'Ethernet-HowTo contient une documentation très complète sur l'utilisation de plusieurs cartes, et sur les valeurs des param_n spécifiques aux cartes ou pilotes. Les lecteurs intéressés se référeront à la section traitant de leur carte dans ce document.

Lecteur de disquettes

Il existe de nombreuses options pour le pilote de lecteurs de disquettes, et elles sont listées dans le fichier Documentation/floppy.txt (ou drivers/block/README.fd pour les noyaux plus anciens) dans les sources du noyau Linux. Les informations suivantes sont extraites de ce fichier.

Définit la valeur mask comme masque binaire des lecteurs valides. Par défaut, seules les unités 0 et 1 de chaque contrôleur de disquettes sont valides, car certains périphériques non standards (cartes mères ASUS PCI) bloquent le clavier lors de l'accès aux unités 2 ou 3. Cette option est quelque peu obsolète avec la configuration cmos.
Valide tous les lecteurs. Utilisez cela si vous disposez de plus de deux lecteurs connectés sur un même contrôleur.
Ne valide que les unités 0 et 1 (par défaut).
Indique au pilote que le contrôleur a un comportement correct. Cela permet des opérations plus efficaces et plus rapides, mais peut échouer avec certains contrôleurs.
Indique au pilote que le contrôleur doit être utilisé avec méfiance.
Indique au pilote qu'il n'y a qu'un seul contrôleur de disquettes (par défaut).
Indique au pilote qu'il y a deux contrôleurs de disquettes. Le second est supposé se trouver à l'adresse indiquée. Si l'adresse est absente, on suppose qu'elle vaut 0x370.
Indique au pilote qu'un Thinkpad est présent. Les Thinkpads utilisent une convention inversée pour la ligne de changement de disques.
Indique au pilote qu'il n'y a pas de Thinkpad.
Définit le type cmos du lecteur. En outre, ce lecteur est disponible dans le bit de masquage. C'est utile si vous avez plus de deux lecteurs de disquettes (seuls deux sont indiqués dans la configuration cmos), ou si votre BIOS utilise un type de mémoire cmos non standard. Indiquer CMOS à 0 pour les deux premiers disques (défaut) fera lire la mémoire cmos par le pilote pour ces deux disques.
Afficher un message d'avertissement si une interruption inattendue est reçue (comportement par défaut).
N'affiche pas de message d'avertissement si une interruption inattendue est reçue. C'est nécessaire sur les ordinateurs portables IBM L40SX dans certains modes vidéo. (Il semble y avoir une interaction entre la vidéo et les disquettes. Les interruptions inattendues n'affectent que les performances et peuvent être ignorées en toute sécurité.)

Pilote sonore

Le pilote sonore ne peut accepter que des paramètres pour surcharger les valeurs définies à la compilation. Ce n'est pas recommandé car assez complexe. Les options sont décrites dans le fichier Documentation/sound/oss/README.OSS (ou drivers/sound/Readme.linux pour les noyaux plus anciens) dans les sources du noyau Linux. Les paramètres de démarrage de la forme suivante sont acceptés :


sound=device1[,device2[,device3...[,device10]]]

où chaque valeur de deviceN utilise le format 0xTaaaId, et les octets sont généralement utilisés de la manière suivante :

T - type de périphérique : 1=FM, 2=SB, 3=PAS, 4=GUS, 5=MPU401, 6=SB16, 7=SB16-MPU401

aaa - adresse d'entrée-sortie en hexadécimal

I - ligne d'interruption en hexadécimal (10=A, 11=B, ...)

d - canal DMA

Cela est assez compliqué, et il vaut mieux compiler un noyau avec ses propres valeurs. L'utilisation du paramètre de démarrage « sound=0 » désactivera totalement le pilote sonore.

Pilotes ISDN

Syntaxe :


icn=iobase,membase,icn_id1,icn_id2

où icn_id1,icn_id2 sont deux chaînes permettant d'identifier la carte dans les messages du noyau.
Syntaxe :


pcbit=membase1,irq1[,membase2,irq2]

où membaseN est l'adresse de départ de la mémoire partagée de la Nième carte, et irqN est la configuration d'interruption de la Nième carte. Par défaut, IRQ vaut 5 et membase 0xD0000.
Syntaxe :


teles=iobase,irq,membase,protocol,teles_id

où iobase est l'adresse du port d'entrée-sortie de la carte, membase est l'adresse de départ de la mémoire partagée, irq le canal d'interruption utilisé par la carte, et teles_id un identificateur ASCII unique.

Pilotes de port série

Syntaxe :


riscom=iobase1[,iobase2[,iobase3[,iobase4]]]

Plus de précisions sont disponibles dans le fichier source du noyau Documentation/riscom8.txt.
Si cette option est utilisée, elle doit avoir exactement six paramètres. Syntaxe :


digi=status,type,altpin,numports,iobase,membase

Les paramètres peuvent être fournis sous forme d'entiers ou de chaînes. Si des chaînes sont utilisées, iobase et membase doivent être indiqués en hexadécimal. Les paramètres entiers sont, dans l'ordre : status (Enable(1), activer, ou Disable(0), désactiver, la carte), type (PC/Xi(0), PC/Xe(1), PC/Xeve(2), PC/Xem(3)), altpin (Enable(1), activer, ou Disable(0), désactiver, la seconde configuration des broches), numports (nombre de ports sur la carte), iobase (port d'entrée-sortie de la carte (en hexadécimal)), membase (adresse de base de la fenêtre mémoire (en hexadécimal)). Ainsi, les deux chaînes de paramètres suivantes sont équivalentes :


digi=E,PC/Xi,D,16,200,D0000
digi=1,0,0,16,0x200,851968

Plus de précisions sont disponibles dans le fichier source du noyau Documentation/digiboard.txt.
Syntaxe :


baycom=iobase,irq,modem

Il y a exactement 3 paramètres. Si vous avez plusieurs cartes, utilisez plusieurs commandes « baycom= ». Le paramètre modem est une chaîne prenant l'une des valeurs suivantes : ser12, ser12*, par96, par96*. Ici, « * » indique que la gestion logicielle du DCD doit être activée, et ser12/par96 correspond au type de modem géré. Pour plus de précisions, consultez Documentation/networking/baycom.txt (ou drivers/net/README.baycom pour les noyaux plus anciens) dans les sources du noyau Linux.
Syntaxe :


soundmodem=iobase,irq,dma[,dma2[,serio[,pario]]],0,mode

Tous les paramètres sont des entiers, sauf les deux derniers. La valeur 0 est nécessaire pour éviter un bogue dans le code de démarrage. Le paramètre « mode » est une chaîne avec la syntaxe hw:modem, où hw correspond à sbc, wss, ou wssfdx et où modem correspond à afsk1200 ou fsk9600.

Pilote d'imprimante en ligne

'lp='

Syntaxe :


lp=0
lp=auto
lp=reset
lp=port[,port...]

On peut indiquer au pilote d'imprimante les ports à utiliser et ceux à ne pas utiliser. Cela permet d'éviter que le pilote n'examine tous les ports, afin que d'autres pilotes (PLIP, PPA) les utilisent.

Le format du paramètre est une suite de noms de port. Par exemple, « lp=none,parport0 » utilisera le premier port parallèle pour lp1, et désactivera lp0. Pour désactiver complètement le pilote d'imprimante, utilisez lp=0.

Syntaxe :


wdt=io,irq

Pilotes souris

'bmouse=irq'
Le pilote busmouse n'accepte qu'un seul paramètre, la valeur d'IRQ matérielle à utiliser.
'msmouse=irq'
La même chose est vraie pour le pilote msmouse.
Syntaxe :


atamouse=threshold[,y-threshold]

Si un seul paramètre est fourni, il sera utilisé à la fois pour les seuils x-threshold et y-threshold. Sinon, le premier argument est x-threshold et le second y-threshold. Ces valeurs doivent être dans l'intervalle 1 à 20 inclus. La valeur par défaut est 2.

Périphériques vidéo

'no-scroll'
Cette option demande au pilote de console de ne pas utiliser de défilement matériel (quand le défilement est géré en déplaçant l'adresse de l'écran dans la mémoire vidéo sans déplacer les données). C'est nécessaire pour certaines machines braille.

VOIR AUSSI

lilo.conf(5), klogd(8), lilo(8), mount(8)

De nombreuses parties de cette page de manuel viennent du Boot-Parameter-HOWTO version 1.0.1 écrit par Paul Gortmaker. Des compléments d'information seront donc trouvés dans ce document (ou une version plus récente). Une source d'information à jour est le fichier source du noyau Documentation/kernel-parameters.txt.

COLOPHON

Cette page fait partie de la publication 3.52 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006). Julien Cristau et l'équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).

Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <perkamon-fr@traduc.org>.

Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « LC_ALL=C man <section> <page_de_man> ».

8 juin 2013 Linux