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CTIME(3) Manuel du programmeur Linux CTIME(3)

NOM

asctime, ctime, gmtime, localtime, mktime, asctime_r, ctime_r, gmtime_r, localtime_r - Convertir des dates et des temps au format année/mois/jours ou au format ASCII

SYNOPSIS

#include <time.h>

char *asctime(const struct tm *tm);

char *asctime_r(const struct tm *tm, char *buf); char *ctime(const time_t *timep);
char *ctime_r(const time_t *timep, char *buf); struct tm *gmtime(const time_t *timep);
struct tm *gmtime_r(const time_t *timep, struct tm *result); struct tm *localtime(const time_t *timep);
struct tm *localtime_r(const time_t *timep, struct tm *result); time_t mktime(struct tm *tm);


Exigences de macros de test de fonctionnalités pour la glibc (consultez feature_test_macros(7)) :

asctime_r(), ctime_r(), gmtime_r(), localtime_r() :

_POSIX_C_SOURCE >= 1 || _XOPEN_SOURCE || _BSD_SOURCE || _SVID_SOURCE || _POSIX_SOURCE

DESCRIPTION

Les fonctions ctime(), gmtime() et localtime() prennent toutes un paramètre de type time_t qui représente un temps en seconde. Si l'on interprète ce paramètre comme une valeur absolue, il s'agit du nombre de secondes écoulées depuis l'époque, 1er janvier 1970 à 00:00:00 (UTC).

Les fonctions asctime() et mktime() utilisent toutes deux un paramètre représentant le temps dans un format humain, c'est-à-dire année, mois, jour, etc.

La représentation humaine (« broken-down time ») est stockée dans une structure tm, définie dans <time.h> comme suit :


struct tm {

int tm_sec; /* secondes */
int tm_min; /* minutes */
int tm_hour; /* heures */
int tm_mday; /* jour du mois */
int tm_mon; /* mois */
int tm_year; /* année */
int tm_wday; /* jour de la semaine */
int tm_yday; /* jour de l'année */
int tm_isdst; /* décalage horaire */ };

Les membres de la structure tm sont :

Le nombre de secondes écoulées depuis le dernier changement de minute. Normalement dans l'intervalle 0 à 59, ce membre peut aller jusqu'à 60 durant les secondes de rattrapage.
Le nombre de minutes écoulées depuis le dernier changement d'heure, dans l'intervalle 0 à 59.
Le nombre d'heures écoulées depuis minuit, dans l'intervalle 0 à 23.
Le quantième du mois, dans l'intervalle 1 à 31.
Le nombre de mois écoulés depuis le début de l'année, dans l'intervalle 0 à 11.
Le nombre d'années écoulées depuis 1900.
Le nombre de jours écoulés depuis dimanche, dans l'intervalle 0 à 6.
Le nombre de jours écoulés depuis le 1er janvier, dans l'intervalle 0 à 365.
Un drapeau indiquant si le décalage heure d'hiver, heure d'été est en cours au moment de l'appel. La valeur retournée est positive si le décalage est actif, nulle s'il ne l'est pas, et négative si l'information n'est pas disponible.

L'appel ctime(t) est équivalent à asctime(localtime(t)). Il convertit la date t en une chaîne de caractères, terminée par un caractère nul, de la forme

"Wed Jun 30 21:49:08 1993\n"

Les abréviations des jours de la semaine sont « Sun », « Mon », « Tue », « Wed », « Thu », « Fri », et « Sat ». Les abréviations des mois sont « Jan », « Feb », « Mar », « Apr », « May », « Jun », « Jul », « Aug », « Sep », « Oct », « Nov », et « Dec ». La valeur renvoyée pointe sur une chaîne statiquement allouée qui sera écrasée à chaque appel ultérieur d'une fonction de date ou de temps. La fonction définit aussi les variables externes tzname, timezone et daylight (consultez tzset(3)) avec les informations du fuseau horaire. La version réentrante ctime_r() effectue le même travail mais stocke la chaîne dans un tampon d'une longueur minimale de 26 caractères fournie par l'utilisateur. Elle n'a pas besoin de définir tzname, timezone et daylight.

La fonction gmtime() convertit la date au format calendrier (temps écoulé depuis un référentiel) timep en une représentation humaine exprimée en temps universel (UTC). Elle peut renvoyer NULL quand l'année ne tient pas dans un entier. La valeur renvoyée pointe vers une structure allouée statiquement qui sera écrasée à chaque appel ultérieur d'une fonction de date ou de temps. La fonction réentrante gmtime_r() effectue le même travail mais stocke le résultat dans une structure fournie par l'utilisateur.

La fonction localtime() convertit la date au format calendrier timep en une représentation humaine exprimée en fonction du fuseau horaire de l'utilisateur. Cette fonction se comporte comme si elle appelait tzset(3) et définit les variables externes tzname avec les informations concernant le fuseau horaire, timezone avec la différence (en secondes) entre le temps universel (UTC) et le temps local, et daylight avec une valeur non nulle si le décalage horaire saisonnier s'applique durant l'année. La valeur renvoyée pointe vers une structure allouée statiquement qui sera écrasée à chaque appel ultérieur d'une fonction de date ou de temps. La fonction réentrante localtime_r() effectue le même travail mais stocke le résultat dans une structure fournie par l'utilisateur. Elle n'a pas besoin de définir tzname, timezone, et daylight.

La fonction asctime() convertit une date au format humain tm en une chaîne de caractères, terminée par un caractère nul, dans le même format que ctime(). La valeur renvoyée pointe sur une chaîne statique qui sera écrasée à chaque appel d'une fonction de date et de temps. La version réentrante asctime_r() effectue le même travail mais stocke la chaîne dans un tampon d'une longueur minimale de 26 caractères fournie par l'utilisateur.

La fonction mktime() convertit une structure de temps au format humain exprimé sous forme d'un temps local en une représentation au format calendrier. La fonction ignore les valeurs tm_wday et tm_yday fournit par l'appelant. La valeur fournie dans le champ tm_isdst informe mktime() si le décalage horaire d'été (DST) a un effet ou non sur le temps fourni dans la structure tm : une valeur positive signifie que le décalage horaire d'été a un effet ; une valeur nulle signifie que le décalage horaire d'été n'a aucun effet ; une valeur négative signifie que mktime() doit déterminer si le décalage horaire d'été a un effet dans le temps spécifié (en utilisant les informations de fuseaux horaires par exemple).

La fonction mktime() modifie des champs de la structure tm : les valeurs de tm_wday et tm_yday sont déterminées à l'aide des autres champs ; si la valeur d'un membre de la structure n'est pas dans un intervalle valide, elle sera normalisée (par exemple, le 40 octobre sera converti en 9 novembre) ; tm_isdst est défini (selon sa valeur initiale) à une valeur positive s'il faut prendre en compte le décalage horaire d'été, 0 sinon. Un appel à mktime() définit aussi la variable externe tzname avec le fuseau horaire courant.

Si la représentation d'un temps au format humain ne peut pas être converti au format calendrier (nombre de secondes depuis l'époque, 1er janvier 1970 à 00:00:00 (UTC)), mktime() renvoie la valeur (time_t) -1 et ne modifie pas les membres de la structure du temps au format humain.

VALEUR RENVOYÉE

Chacune de ces fonctions renvoie la valeur décrite ci-dessus, ou NULL (-1 dans le cas de mktime()) si une erreur est détectée.

CONFORMITÉ

POSIX.1-2001. C89 et C99 définissent asctime(), ctime(), gmtime(), localtime() et mktime(). POSIX.1-2008 marque asctime(), asctime_r(), ctime() et ctime_r() comme étant obsolètes et recommande à la place l'utilisation de strftime(3).

NOTES

Les quatre fonctions asctime(), ctime(), gmtime() et localtime() renvoient un pointeur vers des données statiques et ne sont donc pas sûres dans un contexte multithread. Les versions multithread sûres, asctime_r(), ctime_r(), gmtime_r() et localtime_r() sont spécifiées dans SUSv2, et disponibles depuis la libc 5.2.5.

POSIX.1-2001 indique : « Les fonctions asctime(), ctime(), gmtime() et localtime() retourneront les valeurs dans l'un des deux objets statiques : une structure de temps détraquée et un tableau de type char. L'exécution de n'importe laquelle de ces fonctions peut écraser l'information renvoyée dans l'un ou l'autre de ces objets par n'importe quelle autre fonction. » cela peut arriver dans l'implémentation de la glibc.

Dans beaucoup d'implémentations, dont la glibc, un 0 dans tm_mday est interprété comme le dernier jour du mois précédant.

La structure tm de la glibc possède des champs supplémentaires

long  tm_gmtoff;      /* Secondes à l'est du temps universel */
const char *tm_zone;  /* Abréviation du nom du fuseau horaire */

définis lorsque _BSD_SOURCE est définie avant l'inclusion de <time.h>. Ceci est une extension BSD, présente dans BSD 4.3-Reno.

Selon POSIX.1-2004, localtime() doit se comporter comme si tzset() avait été appelée, alors que localtime_r() n'a pas cette exigence. Pour un code portable, tzset() devrait être appelé avant localtime_r().

VOIR AUSSI

date(1), gettimeofday(2), time(2), utime(2), clock(3), difftime(3), strftime(3), strptime(3), timegm(3), tzset(3), time(7)

COLOPHON

Cette page fait partie de la publication 3.52 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006). Florentin Duneau et l'équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).

Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <perkamon-fr@traduc.org>.

Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « LC_ALL=C man <section> <page_de_man> ».

25 février 2010